C'est la nuit, les écrivains planchent !
Venez nous rejoindre !
Vieille nouvelle mais j'ecris rarement de la SF !
IL était 1h 02 et il ne dormait toujours pas. Au plafond les tournesols peignaient les murs en jaune de leurs reflets blafards et les cafards qui s'y promenaient les transformaient en vastes coccinelles jaunes à points noirs. Il essaya d'en attraper un car il n'avait rien mangé depuis l'avant veille mais il se ravisa. A supposer que les cafards aient bouffé du tournesol, il risquait l’empoisonnement : Les tournesols étaient toxiques.
La lune bleue tournait comme une toupie dans le ciel vert de gris. Ils ne s’arrêteraient donc jamais, là-haut, de pédaler pour la faire tourner cette maudite lune ?
Depuis que l'éléphant avait perdu son siège et qu'il souffrait d'hémorroïdes, rien n'était plus pareil, la vie avait pris cet air morne des villes de l'an 2000 et Johnny Rockfort avait été incinéré voilà bien longtemps !
On était en l'an de grâce 2133 a Bugsville .
Un vaisseau de la galaxie AD2XXK2R lançait des lasers dans toutes les directions et faisait se mêler le rouge au jaune du plafond. Sa mère apparu soudain sur l’écran pour lui annoncer la fin du monde. Il lui fallait faire vite pour dilapider sa fortune avant l’instant fatidique ! Qu'allait-il bien pouvoir acheter qu'il n'ait pas ? des bijoux ? Ils couvraient ses étagères en platinium, des voitures ? Il en avait un plein parking ! Des amis ? C'était une denrée de plus en plus rare, même en payant le prix fort, et ne parlons pas des amours mortes, qui s'étaient éteintes vers 2050 à tout jamais, vieux tas de feuilles jaunies par son stylo qui crachait de l’encre de chine séchée. Il détenait la fortune et le monde allait cesser sa valse hystérique. Il resterait là, comme un con, hébété…
Marco repensait à toutes ces années passées à l'Université, espérant obtenir des diplômes qui n'avaient même plus court ainsi qu’à tous ces voyages pour nulle part puisque à chacun de ses retours, le vide était encore présent et son cœur aussi déchiré qu'une feuille de salade frisée.
Il avait vécu, certes, mais comment pourrait-il s'habituer à un ciel aussi déluré, à ce pays gouverné par des cafards immondes, gigantesques, tous plus noirs les uns que les autres ?
Une sonnerie retentit. Une alerte aux fourmis sans nul doute ! Tiens, cela faisait longtemps qu'elles n'avaient pas attaqué. La dernière alerte remontait à son anniversaire du mois de Juninot. Ces êtres avaient fini par se terrer pour survivre, alors que les humains tentaient désespérément de s’accommoder aux usages des cafards géants qui menaient le monde à la baguette.
Il se dirigeât vers le « conservateur » et se versa une bonne rasade de Pintacola, boisson semi-magique qui fait voir les cafards roses et les murs verts.
Le visio-téléphone sonna. Encore elle ? Il n'avait pas envie de la voir ! Elle s'accrochait trop à ses basques depuis quelques mois et il ne savait plus que faire pour la « décoller ». C’était du solide !
Il enclencha le répondeur : « Si c'est toi, vas te faire voir Claudine ! » disait le Répondeur. Mince alors, elle n'était même pas foutue de lui apporter la douceur qu'Ariane lui avait prodigué au cours des quatre années passées ensemble ! Il fallait qu'il s'en débarrasse. Souci mineur, car pour le moment, son feuilleton préféré passait sur la chaîne des « Cafards N°3 », il ne fallait le rater à aucun prix sinon il ne pourrait pas participer au Concours et serait privé de glace à la réglisse pendant une semaine.
Hop ! Hop ! il appuya sur la touche.
Horreur, le Prince des Cafards venait d'être assassiné ! Pas de feuilleton !
La République Cafardienne allait-elle être supplantée par celle des « Grenouilles » ?
Il commençait à se ronger les ongles, car si le manque de glace à la réglisse commençait déjà à chambouler son métabolisme, il allait sûrement tomber malade.
Il décida d'appeler la chaîne Steovision, après tout il payait sa redevance et il fallait qu'il sache ce qui allait arriver à son héros "Twiggy the Twig".
Comment ? Pas de « Twiggy the twig » ? ?
Il commença à se sentir mal à l’aise, et sentit des gouttes de sueur perler sur son front déjà moite .
Un panneau « mire » était affiché sur l’écran :
- « Mesdames et Messieurs, nous sommes au regret de vous informer que les
aventures de « Twiggy the Twig » sont interrompues pour une période indéterminée, cela dû à l’événement spectaculaire dont nous venons d’être témoins à Bugsville . Les « Grenouilles » viennent de prendre le pouvoir !
La République Cafardienne a été abolie cette nuit et « The GRE » a pris le pouvoir, pendant que la foule était massée pour assister au concert de « sexe à phone » du fils de Johnny Rockfort ! Nous vous donnerons de plus ample précisons au fur et à mesure des événements » L’écran s’éteignit de lui-même !
Livide ! Il était livide ! Les yeux exorbités, pareil à un des fous de l’asile près de l’usine de recyclage des tournesols en aliments « comestibles ».
Marco ne réussissait pas à retrouver ses esprits !
« THE GRE », la grenouille noire la plus terrible rempaçant « THE CAF » des Cafards, au pouvoir ?
Toutes les grenouilles allaient être réquisitionnées et plus de cuisses de ces petites bêtes immondes mais bien tendres sous la dent, dans les restos chintoks !
Il saisit son visio-téléphone et appela le journal : « La Tribune ».
Une voix jeune et enjouée lui répondit :
- « Allo, ici Miss Froggy, secrétaire de la « Nouvelle Tribune », que puis-je pour vous ? »
Il laissa tomber le combiné ...
Tout, tout avait été prévu, tout était déjà en place, il allait mourir par manque de glace à la réglisse et personne ne se souciait de lui !
« Twiggy the Twig » était peut-être mort et personne ne venait lui donner des nouvelles de son héros !
Ben merde alors, c’était ça le monde du futur ?
Il entendit une voix :
- « Vite, débranchez-le, son pouls faiblit ! »
Une autre voix jeune mais moins enjouée lui demanda :
- « Ca va Marco ? Tu sais que tu nous a fait peur ? Ne te branche plus jamais sur ce maudit casque virtuel quand tu n’as rien mangé, tu sais bien que ton métabolisme ne suit pas et ensuite tu vois des scènes cauchemardesques ! »
Marco ouvrit un œil, puis deux, sa copine Claudine lui souriait bizarrement !
IL se sentait très faible et avait une faim de loup ! Il imaginait déjà un bon Mac Do, bien juteux !
Il réalisa la portée de son « voyage virtuel » ! Il n’était pas près de le refaire !
Manquer un épisode de « Twiggy the Twig ? » Jamais plus !
Au plafond les tournesols peignaient les murs en jaune de leurs reflets blafards et les cafards qui s'y promenaient les transformaient en vastes coccinelles jaunes à points noirs.
Catherine Escarras AKA Melmiriel : 16 juin 1998
Venez nous rejoindre !
Vieille nouvelle mais j'ecris rarement de la SF !
L'année des cafards
IL était 1h 02 et il ne dormait toujours pas. Au plafond les tournesols peignaient les murs en jaune de leurs reflets blafards et les cafards qui s'y promenaient les transformaient en vastes coccinelles jaunes à points noirs. Il essaya d'en attraper un car il n'avait rien mangé depuis l'avant veille mais il se ravisa. A supposer que les cafards aient bouffé du tournesol, il risquait l’empoisonnement : Les tournesols étaient toxiques.
La lune bleue tournait comme une toupie dans le ciel vert de gris. Ils ne s’arrêteraient donc jamais, là-haut, de pédaler pour la faire tourner cette maudite lune ?
Depuis que l'éléphant avait perdu son siège et qu'il souffrait d'hémorroïdes, rien n'était plus pareil, la vie avait pris cet air morne des villes de l'an 2000 et Johnny Rockfort avait été incinéré voilà bien longtemps !
On était en l'an de grâce 2133 a Bugsville .
Un vaisseau de la galaxie AD2XXK2R lançait des lasers dans toutes les directions et faisait se mêler le rouge au jaune du plafond. Sa mère apparu soudain sur l’écran pour lui annoncer la fin du monde. Il lui fallait faire vite pour dilapider sa fortune avant l’instant fatidique ! Qu'allait-il bien pouvoir acheter qu'il n'ait pas ? des bijoux ? Ils couvraient ses étagères en platinium, des voitures ? Il en avait un plein parking ! Des amis ? C'était une denrée de plus en plus rare, même en payant le prix fort, et ne parlons pas des amours mortes, qui s'étaient éteintes vers 2050 à tout jamais, vieux tas de feuilles jaunies par son stylo qui crachait de l’encre de chine séchée. Il détenait la fortune et le monde allait cesser sa valse hystérique. Il resterait là, comme un con, hébété…
Marco repensait à toutes ces années passées à l'Université, espérant obtenir des diplômes qui n'avaient même plus court ainsi qu’à tous ces voyages pour nulle part puisque à chacun de ses retours, le vide était encore présent et son cœur aussi déchiré qu'une feuille de salade frisée.
Il avait vécu, certes, mais comment pourrait-il s'habituer à un ciel aussi déluré, à ce pays gouverné par des cafards immondes, gigantesques, tous plus noirs les uns que les autres ?
Une sonnerie retentit. Une alerte aux fourmis sans nul doute ! Tiens, cela faisait longtemps qu'elles n'avaient pas attaqué. La dernière alerte remontait à son anniversaire du mois de Juninot. Ces êtres avaient fini par se terrer pour survivre, alors que les humains tentaient désespérément de s’accommoder aux usages des cafards géants qui menaient le monde à la baguette.
Il se dirigeât vers le « conservateur » et se versa une bonne rasade de Pintacola, boisson semi-magique qui fait voir les cafards roses et les murs verts.
Le visio-téléphone sonna. Encore elle ? Il n'avait pas envie de la voir ! Elle s'accrochait trop à ses basques depuis quelques mois et il ne savait plus que faire pour la « décoller ». C’était du solide !
Il enclencha le répondeur : « Si c'est toi, vas te faire voir Claudine ! » disait le Répondeur. Mince alors, elle n'était même pas foutue de lui apporter la douceur qu'Ariane lui avait prodigué au cours des quatre années passées ensemble ! Il fallait qu'il s'en débarrasse. Souci mineur, car pour le moment, son feuilleton préféré passait sur la chaîne des « Cafards N°3 », il ne fallait le rater à aucun prix sinon il ne pourrait pas participer au Concours et serait privé de glace à la réglisse pendant une semaine.
Hop ! Hop ! il appuya sur la touche.
Horreur, le Prince des Cafards venait d'être assassiné ! Pas de feuilleton !
La République Cafardienne allait-elle être supplantée par celle des « Grenouilles » ?
Il commençait à se ronger les ongles, car si le manque de glace à la réglisse commençait déjà à chambouler son métabolisme, il allait sûrement tomber malade.
Il décida d'appeler la chaîne Steovision, après tout il payait sa redevance et il fallait qu'il sache ce qui allait arriver à son héros "Twiggy the Twig".
Comment ? Pas de « Twiggy the twig » ? ?
Il commença à se sentir mal à l’aise, et sentit des gouttes de sueur perler sur son front déjà moite .
Un panneau « mire » était affiché sur l’écran :
- « Mesdames et Messieurs, nous sommes au regret de vous informer que les
aventures de « Twiggy the Twig » sont interrompues pour une période indéterminée, cela dû à l’événement spectaculaire dont nous venons d’être témoins à Bugsville . Les « Grenouilles » viennent de prendre le pouvoir !
La République Cafardienne a été abolie cette nuit et « The GRE » a pris le pouvoir, pendant que la foule était massée pour assister au concert de « sexe à phone » du fils de Johnny Rockfort ! Nous vous donnerons de plus ample précisons au fur et à mesure des événements » L’écran s’éteignit de lui-même !
Livide ! Il était livide ! Les yeux exorbités, pareil à un des fous de l’asile près de l’usine de recyclage des tournesols en aliments « comestibles ».
Marco ne réussissait pas à retrouver ses esprits !
« THE GRE », la grenouille noire la plus terrible rempaçant « THE CAF » des Cafards, au pouvoir ?
Toutes les grenouilles allaient être réquisitionnées et plus de cuisses de ces petites bêtes immondes mais bien tendres sous la dent, dans les restos chintoks !
Il saisit son visio-téléphone et appela le journal : « La Tribune ».
Une voix jeune et enjouée lui répondit :
- « Allo, ici Miss Froggy, secrétaire de la « Nouvelle Tribune », que puis-je pour vous ? »
Il laissa tomber le combiné ...
Tout, tout avait été prévu, tout était déjà en place, il allait mourir par manque de glace à la réglisse et personne ne se souciait de lui !
« Twiggy the Twig » était peut-être mort et personne ne venait lui donner des nouvelles de son héros !
Ben merde alors, c’était ça le monde du futur ?
Il entendit une voix :
- « Vite, débranchez-le, son pouls faiblit ! »
Une autre voix jeune mais moins enjouée lui demanda :
- « Ca va Marco ? Tu sais que tu nous a fait peur ? Ne te branche plus jamais sur ce maudit casque virtuel quand tu n’as rien mangé, tu sais bien que ton métabolisme ne suit pas et ensuite tu vois des scènes cauchemardesques ! »
Marco ouvrit un œil, puis deux, sa copine Claudine lui souriait bizarrement !
IL se sentait très faible et avait une faim de loup ! Il imaginait déjà un bon Mac Do, bien juteux !
Il réalisa la portée de son « voyage virtuel » ! Il n’était pas près de le refaire !
Manquer un épisode de « Twiggy the Twig ? » Jamais plus !
Au plafond les tournesols peignaient les murs en jaune de leurs reflets blafards et les cafards qui s'y promenaient les transformaient en vastes coccinelles jaunes à points noirs.
Catherine Escarras AKA Melmiriel : 16 juin 1998